lundi, juin 19, 2006

La commission nationale pour la bonne gouvernance du NEPAD à BÉjaïa et Jijel

Recueillir les doléances au niveau local

La Commission nationale pour la bonne gouvernance du nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (Nepad) entame une série de sorties sur le terrain. Hier, cette structure présidée par Mme Fatma-Zohra Karadja était en visite à Jijel, tandis qu’avant-hier, elle était l’hôte de la wilaya de Béjaïa. L’objectif de ces déplacements dans les différentes régions du pays étant la collecte de données à travers “les processus nationaux en matière de gouvernance politique, économique et d’entreprise ainsi que d’environnement et de développement du pays”, expliquera Mme Karadja à l’occasion des rencontres tenues dans ces deux wilayas avec les élus locaux, les représentants d’associations, des opérateurs économiques ainsi que des responsables de l’administration locales tout en indiquant qu’“il y a une réalité au niveau local, nous sommes intéressés de recueillir cette réalité en toute liberté et avec la plus grande objectivité”. Concrètement parlant, il s’agit pour la Commission nationale de bonne gouvernance de recueillir des informations au niveau local en étant à l’écoute de ses principaux acteurs. C’est ainsi que les différents groupes, (démocratie et gouvernance politique ; gouvernance et gestion économique ; gouvernance d’entreprise et développement socioéconomique) mis en place par la présidente de la Commission nationale tout autant dans la wilaya de Béjaïa qu’à Jijel, ont permis de mettre en évidence les insuffisances en matière de gouvernance au niveau local. Ces insuffisances, dont se sont fait écho les différents participants aux assemblées générales dans ces deux wilayas, ont mis le doigt sur “les problèmes de la transparence au niveau de la gestion locale, la mauvaise gestion de l’administration locale, la multiplication des centres de décision au niveau des APC et APW, le problème de l’enclavement de certaines communes, le problème du foncier industriel et agricole, le manque de communication de la part de l’administration locale, l’échec scolaire, le problème des passe-droits”.Cette collecte de données au niveau local constitue la première étape du mécanisme africain d’évaluation par les pairs (MAEP). La seconde étape sera constituée de rencontres avec “les personnalités officielles, les partis politiques, les parlementaires, les représentants de la société civile dont les syndicats, les organes économiques et professionnels”, notera Mme Karadja. La troisième étape, quant à elle, portera sur la préparation du rapport de l’équipe du mécanisme africain. Ce rapport sera élaboré sur la base des données des deux précédentes phases où il sera question d’une évaluation en matière de gouvernance politique, économique et d’entreprise. Le rapport en question sera ensuite soumis au Forum du mécanisme africain qui procédera à son adoption.

Par : Nadia Mellal